Après avoir dit au revoir à la famille de Bikette, nous prenons un bus local pour rejoindre Thakhek, et là ça se corse, on s’arrête souvent pour prendre des gens sur la route, des marchandises, ou juste pour s’arrêter sans raison particulière. Thakhek est une ville sans grand intérêt, mais les alentours valent le coup de s’y arrêter. C’est ici que nous retrouvons nos amis que l’on avait rencontrés lors de la préparation de notre tour du monde, Les Roucouldoux (pack2life.com). Nous louons un scoot et nous voilà partis pour 3 jours de trek moto, long, très long dans la poussière. Nous serons accompagnés de Chaton et Minou avec qui nous avons sympathisé lors de notre arrivée en ville.
Equipés de nos 3 scooters chinois, on part à l’assaut de la fameuse boucle de Thakhek. Il s’agit d’un parcours traversant des paysages de montagnes escarpées dans des régions reculées. Aux abords du village de Thalang, cela change quelque peu puisque la route serpente au milieu d’une vallée inondée pour la construction du barrage de Nam Theun. Ces étendues d’eau d’où les arbres morts dépassaient, donnaient une impression de désolation, à la limite du lugubre. Nous avons passé notre première nuit dans un petit bungalow près de l’eau, autour d’un feu de camps improvisé, bah oui il faisait vraiment froid, pas plus de 10°C dans la chambre. Nous avons passé une très bonne soirée avec une dizaine de français ; à croire que tous les jeunes français sont hors de France !?!, tous voyageant comme nous sur une longue période.
Tout au long de la route, on pouvait aller visiter des grottes : les montagnes karstiques de le région comportent un très grand nombre de cavités souterraines, gouffres…
Nous sommes allés en visiter quelques unes, mais la plus impressionnante est celle de Konglor. Ce boyau de 7km de long se parcourt en bateau puisque une rivière souterraine y coule dans le fond et traverse la montagne. Avec nos magnifiques gilets de sauvetage, nous embarquons à 3 par barque, autant le dire pas très stable, avec nos frontales sur la tête. La rivière n’étant pas toujours profonde, il a fallu à plusieurs reprises sortir de la barque pour avancer à pieds, dans l’eau, et reprendre le bateau un peu plus loin.
Il faut quasiment une heure pour parcourir l’ensemble de la grotte, dans une obscurité totale, seuls les faisceaux de nos lampes éclairaient (d’ailleurs, on se serait cru un peu dans une boite de nuit avec des faisceaux qui partent dans tous les sens !) et déboucher de l’autre côté de la montagne au beau milieu de la jungle luxuriante. On en a pris plein les mirettes : le parcours slalomait entre les rochers, le toit était par endroit haut de quelques mètres seulement et atteignait parfois plusieurs dizaines de mètres. Tout simplement splendide !
L’histoire veut que cette grotte a été mise à jour grâce à un canard : les habitants de la région s’y étaient réfugiés pendant la guerre du Vietnam pour échapper aux bombardements. Un jour ils ont vu un canard descendant la rivière et ont décidé de s’aventurer un peu plus loin dans les profondeurs de la terre pour déboucher de l’autre côté de la montagne. Par la suite, cette grotte a été utilisée pour servir de cache d’armes.
La deuxième nuit nous retrouvons par hasard tous les autres français rencontrés la vieille pour un deuxième feu de camp.
Sur la fin du parcours, on a fait un dernier détour pour aller voir un blue lagoon. On ne savait pas trop à quoi nous attendre. Après une vingtaine de kilomètres de piste (dont un passage très chaotique) on a débouché sur une petite place ombragée : derrière les arbres on a découvert un petit étang à l’eau turquoise. Après le paysage de désolation de la veille, cet oasis perdu au milieu de nulle part nous a donné une impression de petit paradis.
Au total, on a fait un peu plus de 500km en 3 jours. C’était assez fatiguant, surtout que la route empruntée était parfois de la piste défoncée, et parfois de la grande route où les voitures roulaient très vite. Il faut savoir que les laotiens roulent très vite et très dangereusement : ils doublent n’importe où et se moquent totalement des deux roues. Par ailleurs l’état de la route ne facilitaient pas les choses : piste défoncée, belle route truffée de nids de poule obligeant à zigzaguer, bitume de mauvaise qualité et très glissant… une vigilance de tout instant était indispensable.
Le Plateau des Bolovens
Le lendemain on a pris un bus pour descendre un peu plus au sud, à Pakse, pour effectuer la boucle du plateau des Bolovens, en scooter évidemment. Le plateau des Bolovens est l’une des principales régions agricoles du pays, on y cultive le thé, le café, le teck, bananiers, riz …
Un peu plus courte que la précédente (un peu moins de 300km), cette boucle nous a fait passer par des paysages de montagnes, plus éloignées et moins abruptes. Effectivement, nous étions sur un plateau surplombant la région environnante.
Changement de décor, changement de points d’intérêt : ici ce n’était pas des grottes mais des chutes d’eau.
Toute la route fut ponctuée par des arrêts cascades. Parmi celles que l’on a vues, on peut citer les cascades de Tad Lo, Tad Champi, Tad Yuang, Tad Fan…
Ces très belles cascades, au milieu des montagnes couvertes de jungle épaisse étaient magnifiques.
La route traversait également des villages typiques où à chaque fois des enfants nous criaient de grands Hello ou Sabaidee.
Un autre intérêt de la boucle était les plantations, car la région, ensoleillée et régulièrement arrosée est la principale zone de production de café et de thé au Laos. Outre les délicieux arabicas et robustas, les laos y font pousser des fruits et légumes. C’est ici que nous avons dégusté notre meilleur café au Laos, on peut vous conseiller le café de Mr Vieng, un petit coin de paradis dans les plantations de café !
Cette boucle, aux paysages moins impressionnants que la précédente, nous a tout de même offert de très beaux points de vue et autant de charme. Par ailleurs, la route était bien plus agréable à rouler et moins passante.
On aurait bien continué. Avec vous bande de veinards!
Coucou
Belle continuité de parcours. La famille d’Ondine hélas n’a pas suivi, le devoir
les rappelait à leur poste. Même s’ils avaient prétexté la gastro ou autre, il
n’avait pas le choix, il fallait rentrer.
Continuer votre chemin et je vois que vous rencontrer des jeunes et que vous
ne vous en faîtes pas. Vous avez bien raison et vous êtes magnifiques en photo.
Au prochain épisode.
Bisous
Claude
Bonjour tous les 2 ,
Après une petite interruption d’une semaine ( travail oblige !) , je reprends la lecture de vos mails.
Je constate que vos photos sont toujours aussi belles et que votre voyage est vraiment passionnant.
Je vous souhaite de le continuer aussi merveilleusement que possible et que vous rencontrerez encore des gens qui font comme vous.
à bientôt pour de nouvelles aventures . Bises .
Chantal et Guy
Super article les Bikets !
Genial d’avoir partagé avec vous tout ces moments !
Notre Laos serra marqué des bikets
Bonne route au Cambodge, on se retrouve sur la route 🙂
Merci les loulous, c’était un plaisir de faire un bout de chemin ensemble 🙂 ! On se recroisera certainement sur la route! Bisous