Première étape péruvienne, Arequipa est une grande ville du sud ouest du pays. Arrivés par un bus de nuit en provenance de Copacabana (Bolivie) on découvre Arequipa au lever du jour. La course en taxi depuis la gare routière jusqu’à l’hôtel qu’on avait repéré, proche du centre, ne nous a pas montré grand chose de la ville, hormis des zones commerciales et industrielles. C’est en sortant nous balader quelques minutes plus tard qu’on a réellement découvert la ville. C’est une ancienne ville coloniale dont tout le centre a gardé intacts de nombreux bâtiments datant de cette époque.
On y longe de grands édifices en pierre avec des balcons en bois. La plupart des bâtiments sont d’anciens monastères, couvents… aujourd’hui beaucoup de ces bâtiments sont occupés par des banques. De la rue on apprécie ces grandes façades et ces grands murs mais on soupçonne une autre facette : on passe un porche et on se retrouve au beau milieu d’une cour intérieure bordée de galeries couvertes, c’est splendide. On ne savait pas trop ce qu’on allait trouver dans cette ville, et bien on a été servis ; c’est tout simplement magnifique, sans doute la plus belle ville qu’on ait vue jusque là en Amérique du Sud.
Arequipa est également considérée comme la capitale gastronomique du Pérou. On a donc cherché à faire un cours de cuisine. 2 écoles proposent des cours, mais ça nous semblait cher et on avait peur de se retrouver dans un groupe de 10-12 personnes, ce qui n’est pas très pratique. On a trouvé sur internet un resto dont le chef propose de faire des cours. Il est considéré comme un des meilleurs restos de la ville, dans un quartier chic. On y est donc allés à tout hasard, mais sans grande conviction parce qu’on anticipait des prix encore plus élevés. En fait les cours étaient moins chers que les autres, et on pouvait le faire tout de suite. On a attendu une petite demi-heure que le chef prépare les ingrédients et hop, nous voilà partis. On a préparé deux spécialités péruviennes : le Lomo Saltada de Alpaga et le fameux Ceviche. C’était super, la cuisine était super propre, très fonctionnelle, on n’était que 2 (du luxe), et en plus le chef parlait français (du grand luxe !), il avait fait une partie de ses études de cuisines en France et y a travaillé quelques années. Après la préparation, on est passés à la dégustation : c’était super bon, on pensait pas qu’on était capable de préparer des plats aussi bons… bon d’accord on a bien été guidés.
En fait on était venus ici puisque c’est le point de départ d’un petit trek de 3 jours pour descendre dans le Canyon de Colca, le canyon le « plus profond du monde ». En fait il semblerait qu’un canyon voisin soit un peu plus profond : 3.535 m vs 3.400m. On a trouvé une agence qui nous y a emmenés pour aller se dégourdir un peu les jambes. On avait vu que c’est une randonnée assez éprouvante et qu’il fallait mieux la faire en 3 jours plutôt que 2.
Sur le chemin, on s’est arrêtés au mirador des condors : au bord de la route, en haut d’une falaise, on voit de nombreux condors profiter de courants ascendants de l’endroit. C’est super impressionnant parce qu’un condor fait 3,20 m d’envergure. A cet endroit, on les voyait planer à quelques mètres au dessus de nos têtes… ça fait bizarre, une grande ombre s’approche, on croirait un avion, mais non el condor pasa.
Un peu plus loin, on a commencé le trek. Comme c’est un canyon, c’est inversé par rapport aux autres randonnées : on descend, et ensuite on remonte. On a attaqué la descente, environ 1.000m de dénivelé, vers 10h du matin. On a marché comme ça jusqu’à 11h30…et on était arrivés. On est donc restés toute l’après-midi à attendre que ça se passe, heureusement on avait emmené de quoi lire.
Le lendemain, on s’est dit qu’on allait peut-être marcher un peu plus. Et bien non, on a marché environ 2h dans le fond du canyon, donc sans trop de dénivelé. On est arrivés au village de Sangalle, où les lodges disposent de piscine et de grandes pelouses. On a encore attendu toute l’après-midi, mais le cadre était un peu plus sympathique.
Le dernier jour, il fallait attaquer la montée. Comme toute grande journée de marche, on commence très tôt, vers 5h. Première surprise, pas de petit déjeuner : selon la guide il ne faut surtout pas manger avant de remonter le canyon parce que ça pourrait être dangereux, « il y a du vent en haut ». On n’a pas trop compris ce que venait faire le vent là-dedans ; c’est plutôt qu’ils avaient pas envie de s’emmerder à préparer un petit dej à 4h du mat. Toujours est-il que selon elle c’est une très bonne chose de se taper plusieurs heures de marche à jeun, avec 1.000m de dénivelé positif…quelle bonne idée !! Heureusement, on avait un paquet de petits gâteaux, mais ça faisait un peu léger.
Bref, on est partis de nuit, on a bien marché, et finalement à peine 2h plus tard on était en haut…ça valait le coup de se lever si tôt.
Ce trek est loin d’être le meilleur que l’on ait fait, mais c’est sans doute dû à l’impression de perdre du temps. On a mis 3 jours pour faire un trek qui peut aisément se faire en 2j, voire dans la journée si on s’y prend bien. Hormis ça, on a quand même vu de très beaux paysages, heureusement parce que sinon ça aurait vraiment été la loose totale. C’est quand même impressionnant quand on est en haut et qu’on regarde en bas, ou quand on est dans le fond et qu’on regarde les montagnes du bord du canyon. C’est très impressionnant, mais loin d’être aussi grandiose que le Grand Canyon aux Etats-Unis.
De retour à Arequipa, on a fait quelques visites de monuments, notamment le splendide couvent Santa Catalina. Construit en 1579, ce n’est autre que le plus grand couvent du monde, avec ses 20.000m2. En plein centre ville, entouré de grands murs de clôture, on y découvre à l’intérieur une autre ville dans la ville. C’est tellement grand que même les passages dans le couvent comportent des noms de rue. Tout est très bien conservé et mis en valeur. On y est restés plus de 2h à admirer les petites maisons des sœurs carmélites, les grandes salles communes, les chapelles, les cuisines…une visite à ne pas manquer à Arequipa.
On a ensuite profité du beau temps et de la chaleur pour déambuler au hasard dans les rues. La ville est tellement belle que seule une promenade en regardant les monuments de l’extérieur suffit. C’est un peu un musée à ciel ouvert.
On l’avait dit qu’Arequipa c’était bien.
Votre resto n’a t’il pas un escalier métallique en colimaçon réalisé par Gustave Eiffel?
Un treck un peu foireux c est rageant. Mais a cote de ca vous avez fait tellement de choses au top!
Je pense qu on attend tous de gouter ces plats peruviens que vous nous preparerez avec amour a votre retour 🙂