En arrivant à La Paz, on avait en tête une activité qu’on voulait absolument faire depuis longtemps et qu’on ne pouvait pas rater : descendre la route de la mort en VTT.
Cette route, considérée comme la plus dangereuse au monde est une piste de 3 à 5 m de large longeant constamment un précipice de plusieurs centaines de mètres. Un des intérêts ayant fait le succès de cette activité est que l’on descend sur plus de 60km : on part de 4.700m d’altitude pour arriver à 1.200m, soit 3.500m de dénivelé…ça laisse rêveur, ou dubitatif.
Pour se lancer là-dedans on préférait mettre un peu plus cher mais partir avec une agence sérieuse proposant des vélos en bon état…ce serait con qu’un pneu éclate dans un virage et qu’on se retrouve 800m plus bas. Et oui ça arrive, il y a des morts tous les ans. Après en avoir fait pas mal, on a opté pour No Fear Adventure ; ils avaient des vélos en très bon état, plusieurs choix de vélo de bonne marque (simple suspension ou double suspension, freins à disques hydrauliques…).
Cette route était très mortelle il y a encore quelques années puisque elle était très utilisée par les camions et voitures (nombreuses chutes dans les ravins). Aujourd’hui, une autre route a été construite dans la vallée voisine pour ces véhicules, mais l’ancienne n’est cependant pas exclusivement réservée aux vélos, on peut donc encore croiser des voitures.
Autant dire que la nuit précédente on n’a pas super bien dormi et on était un peu stressés à l’idée de se lancer là-dedans (enfin surtout Biket !).
On est partis le matin de bonne heure ; après une heure et demie de route, on arrive au point de départ. Les guides (on était un groupe d’une douzaine, avec 3 guides) nous on passé le matériel : pantalon, veste, casque intégral, gants renforcés, coudières et genouillères de moto-cross. Bah oui, il vaut mieux être protégés en cas de chute…mais avec une chute de 500m, tout cet équipement ne sert pas à grand chose. Ils nous ont ensuite donné les consignes de sécurité et on est partis.
Le début se déroule sur une route bitumée (la nouvelle route) pendant une vingtaine de kilomètres : on a pu faire des bonnes pointes de vitesse, doubler des camions… Au premier arrêt on a attendu un petit moment et un guide est revenu en disant qu’une fille de notre groupe était tombée : résultat, clavicule cassée. Ca commençait bien ; il faut dire qu’on l’a suivie au tout début et on avait l’impression que c’était la première fois qu’elle faisait du vélo (son guidon tremblait dans tous les sens). Un des camions suiveurs (on avait 2 minibus qui nous suivaient en permanence) est retourné à La Paz pour l’emmener à l’hôpital.
Après une bonne heure d’attente, on a continué notre descente jusqu’au moment où la route remonte un peu : normalement à cet endroit, tout le monde remonte dans les minibus et on ne pédale pas. Bah oui, on a payé pour faire de la descente, pas pour pédaler. Sauf que là, ayant un minibus en moins, tout le monde ne pouvait pas rentrer dans un seul, il a donc fallu que certains se dévouent pour pédaler les 10km de côte et faux-plats. Nous étant un peu ramollis ces derniers temps et envisageant de faire quelques treks peu de temps après, on s’est dévoués. Et bien on en a pas mal chié parce que de la grosse côte avec un VTT de descente, donc très lourd avec de très gros pneus, qui plus est à 3.700m d’altitude…ça fait mal.
Après tout ça, on a commencé la « vraie » route de la mort, sur la piste…
Les débuts étaient impressionnants parce qu’on passait vraiment au bord des ravins qui tombaient à pic. En plus de ça, il y a une règle de conduite un peu particulière ici, c’est que quand on descend, on roule à gauche, bien évidemment côté ravin. A certains endroits, la piste était vraiment pas large, et les nombreux virages en épingle à cheveux, totalement aveugles, nous aidaient pas trop à nous rassurer ; on a croisé quelques voitures, et c’est vrai qu’il n’y a pas beaucoup de place et qu’il vaut mieux donc éviter de les voir au dernier moment.
On a descendu comme ça pendant plus de 3h, c’était génial. On faisait régulièrement des pauses, ce qui nous permettait d’apprécier les paysages qui étaient soit dit en passant époustouflants, on longeait une immense vallée. Parce que quand on était sur le vélo, on n’avait pas trop le temps d’apprécier la vue, on était plutôt concentré sur le vélo et les pierres (nombreuses !), la moindre erreur pouvait être fatale.
Quand on a commencé à descendre un peu plus bas on a vraiment senti les effets de l’altitude : il faisait chaud en bas et la végétation ressemblait plus à de la jungle (on a même vu un singe sur la route).
Toute la descente s’est très bien déroulée, c’est vraiment impressionnant, mais en sachant faire du vélo et en ayant pratiqué un peu le VTT on peut y arriver sans problème, il faut juste éviter de regarder en bas parce que ça pourrait faire perdre tout moyen.
Après un buffet au village d’arrivée, on a repris un minibus pour nous ramener à La Paz. Et c’est peut-être là qu’a vraiment commencé la vraie route de la mort : on a utilisé cette fois la route bitumée du début à la fin, ce qui était peut-être pas la meilleure idée parce qu’il faisait nuit et que le chauffeur roulait très vite. Il doublait dans les virages sans visibilité, parfois certains véhicules roulaient sans phares, on a eu une bonne partie de la route avec un épais brouillard où on n’y voyait rien… Tout ça avec un ravin de plusieurs centaines de mètres d’un côté de la route. Mais tout ça n’était pas plus choquant que ça parce que c’est ça la conduite bolivienne.
Je le repete, vous etes des grands malades 😉 Mais vous me bluffez!!!
Moi j ai hâte de voir la video!!
Chapeau bas los biketos!
Je peux témoigner que Bikette est une pro du VTT en montagne. Alors que je l’avais chouchoutée durant toute la montée de l’Aubisque, elle s’est lâchement échappée dans les 2 derniers km suite à un arrêt technique et a redescendu le col comme une dingue!!!!
Le championnat de Bolivie est pour elle une formalité.
Coucou
Quoi vous dire de plus que BRAVO pour cette superbe expérience.
Je pense que ça doit être impressionnant.
Vous méritez d’être sur le podium.
Bisous
Claude et Michel
Faut pas partir en vacances pour réussir à ne pas perdre le fil de vos exploits vous deux.
Bon encore un truc à rajouter sur la liste des choses insensées à faire une fois dans sa vie !!!
Super comme d’hab’, ça doit être un pied phénoménal… Je m’attaque à la suite…
Bécots les champions !