L’étape suivante était Battambang, deuxième ville du pays.
Là encore, comme souvent, on ne s’attendait pas à une ville resplendissante débordant de charmes inoubliables. Ca tombe bien puisque la ville n’en a pas de charme, quoique, c’est plutôt un point central pour aller voir les environs. C’est exactement ce qu’on a fait.
La première journée, on a commencé par faire un cours de cuisine. N’en ayant pas encore fait jusqu’à maintenant, ça aurait été dommage de repartir d’Asie sans faire un cours. On a commencé par une visite du marché où le chef nous a montré différents légumes, fruits et herbes et nous a expliqué un peu avec quoi on pouvait les cuisiner. Etant en Asie depuis quasiment 6 mois, on avait déjà vu la plupart de ces fruits ou légumes, mais nous ne connaissions pas forcément les noms, ce qui peut être très utile pour cuisiner. Après ce petit tour, on est rentrés aux fourneaux où nous avons fait trois plats typiques cambodgiens :
– du fish Amok ;
– des fried spring rolls (bon on doute un peu de l’exclusivité cambodgienne là-dessus, mais chaque recette est différente selon les pays) ;
– du beef lok-lac.
Pour les recettes, il faudra attendre un peu !
On a coupé, tranché, haché, broyé, écrasé, découpé, mélangé, frit, disposé, dressé…pendant 2 heures et ensuite on a dégusté. Qu’est ce que c’était bon, et le pire c’est qu’en le faisant on avait l’impression que c’était super simple, ; reste à savoir si on va pouvoir le refaire en rentrant en France.
Après ce très bon repas on a été faire un tour du fameux Bamboo train : cette ligne de chemin de fer assez ancienne, voire très ancienne, n’est pratiquement utilisée que pour les touristes aujourd’hui, sur 5 km. On l’appelle le Bamboo train non pas parce que les rails sont en bambou, mais parce que le train est en bambou : chaque embarcation se compose de 2 essieux en acier (quand même) sur lesquels est posée une grande palette en bambou où un petit moteur entraîne une courroie faisant avancer le « train ». Le petit hic dans l’histoire c’est qu’il n’y a qu’une seule voie de circulation, donc quand deux trains se croisent, comment on fait. Eh bien c’est très simple, un des deux trains (en général celui qui est le moins chargé) est démonté, posé par terre à côté des rails et est ensuite remonté après le passage de l’autre train. C’est d’une efficacité redoutable puisque ça prend à peine 3 min.
Ce petit tour de train était amusant, encore que…les rails sont tellement défoncés, pas alignés et voilés que ça fait un peu mal au cul (surtout assis sur une palette en bambou). Le retour a été un peu plus aventureux puisqu’il y avait le feu sur la voie ; le conducteur a stoppé son embarcation quelques instants pour jauger la situation et a quand même décidé de braver le feux, et nous avec. Quand on est passé au dessus des flammes, ça chauffait quand même un peu les jambes, et on était accessoirement assis sur du bois bien sec avec un moteur à essence…
Le lendemain on a pris un scoot pour aller un peu plus loin. On a d’abord débuté par une école de cirque. Assez réputée dans le pays, cette école est une association créée en 1994 dont la vocation est de promouvoir les arts corporels à toute une génération de jeunes cambodgiens. Ce projet a fonctionné et a même pris de l’ampleur car aujourd’hui environ 1.500 enfants y ont des cours et des représentations de cirques sont données tous les jours à Battambang et à Siam-Reap. La diversification a également aidé au succès de l’association car aujourd’hui, en dehors des cours de cirque, sont aussi dispensés des cours d’art plastique, de musique, d’éveil corporel, de théâtre…Ca a d’ailleurs marché puisque plusieurs galeries d’art sont ouvertes à Battambang, vendant notamment des œuvres d’élèves de cette école. Un festival d’art organisé tous les ans dans la ville contribue également à ce que Battambang soit considéré à ce jour comme un des berceaux de l’art au Cambodge.
Après le cirque on a décidé de rentrer dans le rang, c’est pourquoi on a enchainé par une visite de vignoble ; c’était pas vraiment une réussite parce que la visite a duré à peu près 3 minutes (sans guide, sans explication) et la dégustation n’était vraiment pas fameuse, voire bien pire… petite consolation, ils ne font pas que du vin (heureusement !) et nous ont servi du jus de gingembre au miel, et c’était pas mauvais du tout.
Après cette visite un peu ratée on a continué un peu plus loin pour aller voir un temple (et oui ça faisait longtemps, et il fallait bien se chauffer un peu avant Angkor). Perché en haut d’une colline, il a fallu monter un escalier assez raide et long (356 marches), mais en haut le temple était plutôt intéressant et la vue, bien que cachée en grande partie par les arbres, valait les 356 marches pour y monter.
Sur le retour pour revenir à Battambang, on est monté tout en haut d’une grande colline (le scoot a eu chaud) où un autre temple dominait la vallée. Ici le temple n’avait rien de particulier, mais le point de vue sur la plaine était remarquable, surtout qu’on y était en fin de journée, peu avant le coucher de soleil.
En redescendant de cette colline, tout en bas, il y avait un attroupement de personnes (touristes, chauffeurs de tuk-tuk, cambodgiens…) qui regardaient une grotte située un peu en hauteur par rapport à la route. On s’est donc arrêté pour voir, et en fait quelques temps plus tard (une bonne demi-heure) on a compris : quand le soleil fut couché et qu’il commençait à faire un peu plus sombre, des dizaines, centaines de milliers, voire millions de chauves-souris sont sorties de la grotte nous surplombant. C’était magique, ce flot continu et cette synchronisation dessinaient une véritable rivière dans le ciel. On est resté un bon quart d’heure à observer et quand on est partis des chauves-souris sortaient encore de la grotte, toujours avec le même débit ; très impressionnant.
Même si Battambang est une grande ville, on y a retrouvé les points d’intérêts qu’on peut trouver dans de petites villes, notamment des rues très calmes dès que l’on s’éloigne des artères principales. Des quartiers très sympas où les maisons de style colonial ont été très bien conservées ou rénovées.
Coucou
Beau récit, belles photos.
Vous être très mignons tous les deux avec votre tablier.
J’espère que vous avez bien retenu votre leçon pour le faire découvrir chez nous.
Burk burk des chauve-souris, j’aurai eu trop peur. Ca rappelle des souvenirs à Mélanie et Julien à Chérigné.
Continuez à nous faire rêver.
Merci encore.
Bisous
Claude et Michel