21 novembre 2024
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Les Bikets ont testé pour vous les transports au Myanmar !

En Birmanie, comme dans beaucoup d’autres pays d’Asie, les distances entre les différentes étapes sont longues, et les moyens de transport divers. En ayant testé un certain nombre, on a voulu vous raconter les particularités de chacun.

Bus

Les bus longues distances sont le moyen le plus courant pour parcourir le pays, tant pour les voyageurs que les birmans. Loin des tape-cul népalais sur des routes défoncées, le réseau autoroutier birman est de très bonne qualité (pour les grands axes), et les bus confortables, enfin c’est correct quoi ! On n’a pas testé les bus VIP par contre, certainement beaucoup plus confortables.

Premier bon point, les places sont numérotées, et on se retrouve donc dans un bus avec autant de passagers que de places, c’est assez exceptionnel jusqu’à maintenant.

Second bon point, tous les bus sont climatisés, on verra un peu plus loin que c’est pas tant un bon point que ça.

Troisième bon point, à notre place nous attendent une bouteille d’eau et un petit kit de propreté (brosse à dent, dentifrice, lingette nettoyante).

Quatrième bon point, quand le bus s’arrête pour une pause, tout le monde descend, pour ainsi éviter les vols (même s’il n’y a quasiment aucun risque de vol en Birmanie), bon des fois on aurait préféré rester dormir que de sortir en pleine nuit.

Bon, il n’y a pas que des bons points, sinon on n’aurait pas fait un article spécifique.

Déjà, les bus longues distance sont quasiment tous de nuit (les birmans ne peuvent pas trop se permettre de rater une journée de travail). Jusque là, rien de grave puisqu’en plus ça fait économiser une nuit d’hôtel souvent très cher. Ce qui est complètement délirant, ce sont les horaires : les bus partent en général en fin d’après midi (18-19h), mais arrivent à destination à des heures complètement improbables. Sur les trajets qu’on a faits on est arrivés une fois à 5h, une fois à 4h et une fois à 2h ; c’est bien mignon, mais v’là le bordel pour trouver un hôtel en pleine nuit. Ce qui fait que quand on arrive au petit matin, on attend que les hôtels ouvrent et que les chambres se libèrent. Ce n’est pas un bus de nuit mais un bus qui arrive la nuit !

Ensuite, la clim… c’est bien d’avoir la clim quand il fait chaud, mais quand on voyage de nuit, il fait pas si chaud que ça et surtout qu’elle est souvent réglée à 15-16°C…ça pèle. Pour les trajets, on prend nos polaires et doudounes ; une compagnie fournissait même des couvertures.

Enfin, les trajets étant longs (entre 10h et 14h) il faut bien divertir. Et pour ça il y a une télé qui diffuse des séries, des clips de musiques… C’est une bonne idée, mais le problème c’est qu’ils ont un petit problème de coordination entre l’image et le son : on s’est retrouvé avec une série américaine sous-titrée en birman avec comme bande son de la musique birmane…pas terrible pour suivre. Une autre fois, on a eu droit à la vidéo d’un festival electro avec comme musique de fond des reprises birmanes de tubs internationaux : entendre Céline Dion (en birman) en voyant David Guetta qui mix… ça fait bizarre, improbable !

Le train

Les trajets en train, c’est un peu la même galère que le bus, mais en moins confortable.

Autant les routes sont pas trop mal, que les voix ferrées sont hors du temps. Quand on voit, l’état des rails, cela tient du miracle que le train ne déraille pas !

Première étape, acheter les billets. Les billets de trains vendus aux étrangers ne sont pas les mêmes que pour les birmans, il faut notamment payer en USD, et remplir, à la main, un tas d’informations sur le billet (toutes les infos du passeport). Ca prend quasiment un quart d’heure pour faire un billet, heureusement, quand on voyage à 2, ils ne font qu’un seul billet pour les 2.

Nous avons choisit la classe ordinaire, la moins cher pour « vivre local ». Quand on monte dans le train, qui arrive avec un peu plus d’une heure de retard, on voit les sièges et on se dit : au putain ça va faire mal au cul !!

Quand le train démarre, ça confirme cette première idée : on est assis sur des bancs en bois et les wagons se trémoussent dans tous les sens, de gauche à droite ou de bas en haut, ça dépend des trains ; la carlingue est toute bringuebalante, et nous aussi. Le train roulant toutes portes et fenêtres ouvertes, il faut bien s’accrocher pour pas tomber du train si on veut aller aux toilettes ; en même temps il faut bien s’accrocher si on veut aller aux toilettes, c’est un peu comme rentrer dans une fosse septique.

Rester assis pendant plus de 12h sur ce banc en bois, c’est franchement pas drôle, surtout quand on sait quelle distance il y a à parcourir : le premier trajet, on a mis 12h pour faire un peu plus de 200km… C’est dire que le train ne va pas vite !

Un autre truc qu’on s’est dit c’est : il faut pas qu’il pleuve !! Les fenêtres sont en fait des trous dans la parois métallique, sans carreau ; on se prend tout dans la gueule : les crachats des passager un peu plus en avant du train, les branches que le train attrape en roulant (le train ne passe pas entre les arbres, mais dans les arbres et la végétation)… Quand la nuit tombe, pour qu’il y ait moins de vent, on ferme les rideaux : ce sont en fait des plaques de fer coulissantes. On a donc l’impression de se retrouver dans un wagon de marchandise, ou à bestiaux.

Enfin, le train fait sans cesse des arrêts sur la voie pour enlever des branches, laisser passer un autre train dans les zones de croisement (il n’y a qu’une voie sur quasiment tout le trajet)….

Il y a également un service bar, cette fois-ci il n’est pas dans le wagon 14, mais à chaque arrêt, des femmes en profitent, avec un panier sur la tête, pour vous vendre depuis le quai tous un tas de choses.

On a également testé le train de nuit. C’est la version birmane des bus népalais : il y a le double de voyageurs que de places, et surtout un gros paquet de marchandises en plein milieu du couloir. Dormir tout compressé sur ces bancs en bois était quasiment impossible, alors Biket, en grand seigneur a laissé la banquète à Bikette et s’est sacrifié pour dormir par terre dans le couloir, moitié allongé sur des sacs de marchandises : c’était dégueulasse, y’avait des pieds dans la tête, ça puait la pisse…bref, une super nuit !

Arrivés en gare, les couloirs étaient tellement encombrés qu’on nous a fait descendre par la fenêtre.

Quand on rentrera en France, on va certainement moins se plaindre de la SNCF.

Mais au-delà de ces petites considérations de touriste exigeant, le trajet en train est un très bon moment : on peut admirer de superbes paysages, contrairement aux bus de nuit, et c’est surtout plus convivial que le bus. On est en général les seuls touristes du wagon. Nos voisins de banquètes nous proposaient des trucs à manger…l’hospitalité birmane. On a quand même eu quelque fou rire avec la dame assise en face de nous pour lui expliquer qu’il y avait une souris dans son sac, bah oui il y a plein de souris qui se baladent entre nos jambes, autrement cela ne serait pas drôle, et ça change des rats !

Le ferry

La première difficulté avec ce moyen de transport n’est pas d’acheter les billets, mais de savoir quand le bateau va passer, pas à quelle heure, mais quel jour. A Katha, on a passé presque 2 jours pour savoir si le bateau passait le jour même, le lendemain, le surlendemain, ou pas du tout… personne n’avait l’air d’être très au courant.

Quand enfin on l’a eu, ça a été le soulagement. En route pour plus de 24h de navigation sur un fleuve aux eaux marron, calmes et surtout peu profondes.

Le manque de profondeur est la principale cause des retards : des sondeurs à l’avant armés de tiges de bambou, de temps en temps un petits bateau éclaireur… et parfois des arrêts de plusieurs heures pour décider par où on va passer. Et oui, par endroit, la rivière faire plus d’un kilomètre de large, et des bancs de sables poussent un peu partout.

En « ordinary class », on dort à même le pont, sur notre rectangle dessiné au sol, un peu comme dans Dogville. Il faut un peu s’y préparer, pas comme nous : on a dû acheter une paillasse à un arrêt dans un petit village et notre très gentille voisine nous a prêté des couvertures.

Comme dans le train, la convivialité est de mise : on est tous collés les uns aux autres, on nous donne à manger, on nous parle mais on ne comprend rien mais ce n’est pas grave ça n’empêche pas de finir chaque tentative de conversation dans un éclat de rire partagé.

La lenteur du bateau, le calme environnant et la beauté des paysages invitent réellement au repos, et nous font oublier le manque flagrant de confort.

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8 comments

  1. Les détails du train au petit dej’ sympa ! 😉 C’est sûr qu’un petit stage dans les trains birmans calmerait les ronchons gâtés que sont les usagers français ! 🙂

  2. Bravo pour la « couleur locale » de vos aventures mais très franchement, ça ne donne pas envie…

  3. Salut
    Très beau récit. Et dire que les français se plaignent de la SNCF ????
    Continuez à nous faire rêver.
    Passez un bon 1er de l’An et racontez nous vite.
    Bisous
    Claude et Michel

  4. Le vélo n’ irait il pas plus vite?

  5. Je vous trouve exigeants quant a la clim, plutot la temperature, dans le bus. Faut il vous rappeler combien il fait chez vous?!
    Sinon article tres sympa. Jvous imagine bien dans ces diverses situations et les tentatives de conversations avec les locaux. Merci du partage.
    Gros bisous

  6. perrotin pascal et ingrid

    Bon réveillon de nouvel an à vous deux !!!
    A l’année prochaine pour de nouvelles aventures, dont nous attendons le récit détaillé bien évidemment !!
    biz

  7. Berton chantal et guy (NIORT).

    Bonjour à tous les 2 ;
    En cette nouvelle année , je vous souhaite à tous les 2 , une bonne et heureuse année 2014 ; qu’elle vous apporte bonheur , joie , santé , et aussi réussite dans vos projets.
    J’ai aussi une petite pensée pour AURELIEN , car nous sommes le 2 janvier er je sais qu’il est né ce jour là donc BON ANNIV’ et bonne suite pour votre voyage.
    Mille bises , à +. CHANTAL ET GUY

  8. Bonjour,

    Merci beaucoup pour la carte.
    Bon anniversaire avec 24h de retard.
    Je vous souhaite à tous les deux une très belle année 2014: santé et bonheur surtout.
    Prenez soin de vous.
    À bientôt sur le site
    Isa

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