18 avril 2024
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Raiatea, Tahaa, les îles meconnues

Après les îles aux lagons splendides, nous avons posé le pied à Raiatea pour 8 jours. Nous ne savions pas trop quoi trouver sur cette île plus méconnue. On nous l’avait conseillée comme étant une île moins touristique et correspondant peut être plus à nos attentes.

En y arrivant, on a eu l’agréable surprise de voir que les magnifiques lagons n’étaient pas réservés qu’à Bora Bora et Maupiti ; celui de Raiatea est certes moins « sexy » car non entouré de motus, mais l’eau y est tout aussi belle que dans les îles précédentes, du moins vue du ciel.

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Raiatea est également le centre administratif, économique et éducatif des îles Sous le Vent. On y trouve un hôpital et de nombreux services que l’on ne trouve pas sur le reste des îles Sous le Vent.

Dans la capitale de l’île, Uturoa, les seuls lycées de ce groupement d’îles concentrent tous les enseignements généraux et professionnels jusqu’au bac. Pour cette raison, on trouve de nombreux professeurs venus de la métropole.

C’est d’ailleurs chez plusieurs de ces professeurs que nous avons été gracieusement accueillis en tant que couchsurfers. Ce réseau d’échange permet aux voyageurs inscrits de trouver accueil localement chez d’autres personnes inscrites sur ce site internet, sans aucune contrepartie directe. Le système étant une moyen d’entraide, il va de soit que les personnes étant accueillies pendant leurs voyages hébergent également d’autres voyageurs pendant qu’ils ne sont pas en voyage, mais rien ne les y obligent, sauf le bon sens…

C’est ainsi que nous avons pu être hébergés chez trois personnes différentes à Raiatea et une autre à Bora Bora. Au-delà du côté économique d’un hébergement à moindre frais, le couchsurfing est avant tout un moyen de rencontrer des gens vivants sur place et de partager avec eux un petit bout de vie locale, ce qui n’a pas de prix.

C’est ainsi qu’en arrivant à Raiatea, notre premier couchsurfer nous a amenés faire un tour de bateau dès le premier jour pour aller faire du surf. Son bateau est accosté juste à côté de celui de Laurent Bourgnon, le navigateur ayant pris sa « retraite » en Polynésie, que nous avons croisé et avec qui notre couchsurfer a discuté quelques minutes sans que nous reconnaissions le double vainqueur de la Route du Rhum. Une fois sortis du lagon, nous avons jeté l’ancre à une centaine de mètres de la barrière de corail. Nous sommes restés sur le bateau pendant que notre couchsurfer allait prendre des vagues. Il faut dire qu’ici le surf est réservé aux spécialistes ayant un excellent niveau. les vagues partant de l’extérieur du lagon se fracassent sur la barrière de corail, ce qui fait que les runs se terminent dans l’eau où la surface est seulement à quelques dizaines de centimètres du corail coupant comme des lames de rasoir ; c’est à dire qu’en cas de chute, c’est la lacération assurée…et bon nombre de surfeurs ont des cicatrices et connaissent bien l’antiseptique local contre les coupures sur le corail : le jus de citron, un des seuls moyens de tuer les bactéries du corail pour éviter qu’elles ne repoussent dans les plaies.

Le lendemain matin on est montés en haut du Taipo, une petite colline surplombant la ville d’Uturoa ; de là-haut, on avait une vue sur une bonne partie du lagon, c’était superbe. Le soir, nous avons fait un barbecue de thon dans sa magnifique maison située sur les hauteurs. On y dominait le lagon, le coucher de soleil était simplement superbe, tout ça depuis un canapé d’extérieur sur la terrasse.

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Notre second couchsurfer nous a également emmenés faire un tour de bateau, mais cette fois-ci dans le lagon de Tahaa (l’île voisine de Raiatea) pour aller nager dans le jardin de corail. Cette sortie dominicale est quelque chose de courant pour les habitants de Raiatea. Ce lieu est un couloir d’une cinquantaine de mètres entre deux motus, reliant l’océan au lagon. Tout le fond de ce passage est garni de coraux de toutes les couleurs et de poissons de toutes espèces. Un autre intérêt de ce lieu est que le courant étant tellement fort que l’on se laisse flotter comme sur un tapis roulant, sans besoin de nager ; il suffit juste de zigzaguer entre les coraux pour évite de se blesser…bon on s’est raté quelques fois et on a dû subir la douleur du jus de citron, et là ça fait chanter. Le courant fort brasse tellement les impuretés que l’eau est d’une clarté exceptionnelle, on se serait vraiment crus dans un aquarium.

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Après un pique-nique sur la plage, on est repartis pour des activités un peu plus sportives : du subwing et du wake surf….

Le lendemain, notre couchsurfer nous a emmenés pour une randonnée sur le mont Temehani. Cette fameuse montagne est le seul lieu où pousse la Tiaré Apetahi, la fleur endémique symbole de la Polynésie. Nous avons effectué la majeure partie de cette randonnée sous la pluie et dans le brouillard, ce qui fait qu’on n’a quasiment rien vu une fois arrivés en haut, et on était trempé jusqu’aux os… mais la marche valait le coup quand même.

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Les deux jours suivants, nous sommes allés sur l’île de Tahaa. Cette petite île, plus sauvage que Raiatea, est le berceau de la vanille de Tahiti. Nous en avons visité une petite exploitation familiale, ainsi que d’autres plantations ; cette petite balade dans la nature était très instructive et agréable.

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L’après midi on est allé visiter une ferme perlière, l’autre grande spécialité polynésienne ; ce fut très formateur car nous avons appris comment se formaient ces petites, ou grosses, boules servant à fabriquer des bijoux hors de prix. Des deux productions locales que nous avons vues, nous comprenons maintenant pourquoi les prix sont si élevés tant le travail manuel est important, rien n’y est effectué à la machine et les étapes pour arriver à un produit final de qualité sont nombreuses et délicates.

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Le lendemain, on avait entrepris d’effectuer le tour de l’île à vélo (environ 60 km), mais au bout de 15 km de vélo sous la pluie, on n’en pouvait plus d’être trempés et on a fait demi tour pour se mettre à l’abri. Biket a crevé sur le chemin du retour, du coup pendant que Bikette a continué sous la pluie le reste du chemin, il est rentré tranquillement en stop. Il a plu une bonne partie de la journée. Au final, on n’a pas vu grand chose de Tahaa, mais le peu que l’on en a vus nous a montré qu’effectivement c’est une belle île sauvage et préservée.

De retour sur Raiatea, on a loué un scooter pour faire les 95km du périmètre de l’île.

On voulait aller voir le fameux marae Taputapuatea qui est l’un des marae les plus importants de Polynésie française. Un marae est un lieu sacré qui servait aux activités sociales, religieuses et politiques dans les cultures polynésiennes. C’est une surface de forme rectangulaire en pierre ou corail.

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Tout au long de cette escapade, on a longé la côte et le bleu azur du lagon.

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Raiatea et Tahaa nous ont comblés par leur diversité et leur beauté. Ces îles, assez différentes de Bora Bora et Maupiti.

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3 comments

  1. La météo fait partie du voyage, du paysage. Elle contribut à sa configuration. Et puis elle fait varier les lumières et les images.
    Ça à l’air vraiment chouette ces îles!

  2. Ça me semble Pas mal du tout cette escapade la aussi (même malgrés la pluie).
    On a bien hâte de vous revoir. Ça me manque de pas pouvoir venir vous embêter quand je passe sur Paris 🙂

    Sinon un petit truc qui peut être utile pour le reste de votre voyage si vous connaissez pas encore: http://www.airbnb.com
    Ça peut être une alternative au couchsurfing si il y en a pas ou si vous voulez un truc pour être à 2 de temps en temps.
    Des particuliers louent leur habitation pour pas cher souvent et c’est top pour voyager aussi.
    La grosse bise les biquets

  3. Berton chantal et guy (NIORT).

    Bonsoir tous les 2 ;
    Nous rentrons juste de chez ELSA et CHARLES où nous avons passé le week-end de Pâques , d’ailleurs nous pensions qu’ELSA allait avoir son bébé ( c’était la date d’accouchement donnée par le gynéco ) mais rien ne s’est passé. Nous sommes finalement rentrés , car GUY travaille demain , et je découvre vos différents reportages qui sont toujours aussi intéressants et dépaysants. Les photos sont toujours aussi magnifiques , les commentaires sont pleins de choses intéressantes et pédagogiques.
    Je vous remercie de nous dépayser ainsi et je suis vos aventures avec beaucoup d’intérêt.
    Bonne suite de voyage et encore merci. Gros bisous à vous 2 et à bientôt.
    CHANTAL