29 mars 2024
Breaking News

La Panaméricaine

De longues heures de route en perspectives nous attendaient pour remonter de Pucon à Santiago, en plus de ça, tout se faisait sur la route 5, la seule « autoroute » pour aller du Sud au Nord du Chili, la Panaméricaine.

Après quelques heures, jours, de route on s’est rendu compte que les choses à voir au Nord de la région des lacs étaient moins nombreuses et ne méritaient pas nécessairement de s’y attarder trop longtemps. On a donc avancé plus vite que prévu et on s’est aperçu  qu’on aurait de l’avance pour rendre le van à Santiago. On a donc décidé de pousser un peu plus loin le roadtrip et de remonter jusqu’à San Pedro de Atacama, au Nord du Chili.

Et là, ce n’était pas de longues heures de routes qui nous attendaient, mais de longues journées…parce qu’il fallait qu’on fasse plus de 2.000 km pour y arriver.

Il faut savoir que même si c’est la plus grande route du pays, on y croise un peu de tout sur la route 5. Déjà, les bus roulent sur cette double voies et les arrêts de bus sont directement sur la bande d’arrêt d’urgence, on voit donc beaucoup de piétons qui marchent le long de la route ou qui traversent la chaussée. On y a vu de nombreux chiens juste au bord, certains courant après les voitures ce qui fait qu’on voit aussi beaucoup de chiens écrasés ; on y a vu un cochon, des cyclistes en sens inverse, de nuit et sans lumière (bah oui, sinon c’est pas drôle). Il faut quand même préciser que les charrettes à cheval sont interdites sur l’autoroute (ouf!!). En gros, même si on avait quitté les pistes, une grande vigilance était requise.

On a traversé Santiago sans encombre, il faut dire que même si c’est une très grande ville, c’est assez simple puisque l’autoroute passe en plein milieu ; on n’a donc pas à zigzaguer dans les rues encombrées.

Au Nord de cette capitale, les paysages changent complètement ; on se retrouve au milieu de grandes étendues désertiques ou de montagnes dont les seules végétations sont les cactus.

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

On a longé de longues heures la côte Atlantique et ses grandes falaises tombant dans une eau d’un beau bleu. Une des belles surprises de cette remontée était la Parc « Pan de Azucar » : un parc désertique au bord de l’océan avec plein de cactus et de superbes falaises.

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Plus on remontait au Nord et plus les étendues désertiques se révélaient inhospitalières. On a traversé de grands déserts où rien ne pousse et où il n’y a rien d’autre que du sable à perte de vue ; c’est assez long de conduire là mais on savait qu’on aurait eu des passages longs et chiants. Pour couper la monotonie, un peu comme en Patagonie, on bifurquait de temps en temps sur des pistes. Et on a parfois eu de belles surprises.

Cette région est le berceau des mines, il y en a partout, souvent inaccessibles, mais on le voit au nombre de camions et autres machines que l’on croise. C’est une des principale économie du pays, et quasiment l’unique activité professionnelle de cette région. Tout tourne autour de la mine et des villes entières sont construites uniquement pour ça. Donc quand un gisement est épuisé et qu’une mine est fermée, la ville n’a plus aucun revenu et est abandonnée. C’est ainsi on est tombé tout à fait par hasard sur la ville de Pedro de Valdivia, qui a été abandonnée assez récemment, il y a seulement 18 ans. On est rentrés dans cette ville à pieds et on a marché dans des rues totalement vides (on était tout seul), recouvertes de poussières. Les maisons, toutes identiques, étaient assez bien conservées, hormis les fenêtres absentes, et on pouvait y entrer comme on voulait. L’atmosphère était assez bizarre, voire flippante. Le silence qui y régnait et ces grandes rues asséchées de toutes formes de vie feraient un parfait décor pour un film d’horreur, ou une partie géante de paintball. Il faut dire que la ville était grande, quand elle était habitée, il devait bien y avoir au moins 10 ou 12.000 habitants ; elle était très bien équipée : un hôpital, plusieurs écoles, un grand théâtre de plusieurs centaines de places, un grand stade de foot, une piscine, plusieurs églises…Tout était resté en place comme si la ville avait été abandonnée du jour au lendemain ; on pouvait voir des vélos d’enfants posés contre un mur, des brouettes, du linge accroché aux fils électriques…

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

On est repartis de là et on est allés dans une autre ville minière, Maria Ellena, à une trentaine de kilomètres. C’était la copie conforme de Pedro de Valdivia, mêmes maisons, même architecture, même plan de ville, à la seule différence que Maria Ellena était habitée. Autant la ville abandonnée était plutôt jolie que la même en version habitée ne donnait pas du tout envie de s’y attarder.

On a repris la route en direction de San Pedro de Atacama. En passant par la route qu’on avait prévue, on aurait dû y être une petite centaine de kilomètres plus loin, soit assez rapidement. Sauf que quand on est arrivés à l’embranchement il y avait un barrage de police : la route était fermée puisque le col un peu plus loin était impraticable en raison d’une tempête de neige. C’était assez difficile d’imaginer ce genre d’imprévu puisqu’on était en plein désert et il faisait bien 30°C au soleil, mais il ne faut pas oublier qu’on était sur l’altiplano et que ce désert était à environ 2.000 m d’altitude et le col entre 3.000 et 4.000 m. Il a donc fallu qu’on rebrousse chemin et qu’on fasse un détour d’environ 300 km…comme si on n’en avait pas assez au compteur.

Plus on se rapprochait de San Pedro de Atacama et plus les paysages devenaient attrayants ; on se rapprochait de la Cordillère des Andes et des montagnes colorées et des canyons ensablés…

Check Also

Dans le désert du Wadi Rum…

Après une petite heure de route depuis Aqaba, nous arrivons au visitor center du Wadi …

6 comments

  1. Ola los biketos!n
    La cote atlantique? ??????
    Faut arrêter les produits de Bob!
    Bisous.

  2. Coucou les Bikets ! ça change du froid glacial du Sud dites donc ! Déjà qu’en France , entre Quimper (West coas represent) et Marseille, y a un sacré écart, alors entre Calama et ushuaia… mama !!

  3. Berton chantal et guy (NIORT).

    Bonsoir tous les 2
    C’est vrai , l’atlantique est bien grand , mais quand même , là il est vraiment énorme . Photos toujours superbes.
    bises .
    Chantal

  4. ça aurait dommage de manquer ça dis donc !! C’est magnifique !! Incroyable la ville abandonnée !! Que de souvenirs dans vos têtes !!

  5. mdr j’ai eu le message « Vous envoyez vos commentaires trop rapidement. Prenez votre temps. » mdr !!
    Je voulais ajouter « été », « ça aurait été dommage de manquer ça » 😉
    Gros bisous et profitez !! Que de beaux souvenirs !! et de belles photos à développer, va falloir une grande maison pour tout afficher, ou alors acheter une galerie 😉

Répondre à Manpa Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *