29 mars 2024
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Mandalay et ses environs

Après un trajet en bateau mémorable, nous arrivons à Mandalay, seconde ville du Myanmar et dernière capital royale de Birmanie (1860-1885).

D’une architecture sans intérêt, cette ville comporte cependant quelques monuments remarquables, notamment l’ancien palais royal dont le parc, en plein centre de la ville, s’étend sur 413 Ha, entouré de douves impressionnantes.

Parmi les monuments que nous avons particulièrement appréciés, nous pouvons noter le monastère de Shwenandaw. Tout en Teck, ce monastère situé dans un quartier calme de la ville invite à la méditation. Non loin de ce lieu de culte, on peut également apercevoir le grand Bouddha Mahamuni, un lieu de pèlerinage très important pour les birmans. Ce grand Bouddha de 4m de haut est recouvert de feuilles d’or, c’est d’ailleurs l’activité principale des pèlerins : une file ininterrompue de bouddhistes viennent pour coller leur feuille d’or, il paraîtrait que cette statue est à ce jour recouverte d’un couche d’environ 15cm d’or, ce qui lui donne une allure boursoufflée plutôt inesthétique. Conformément aux préceptes bouddhiques, seuls les hommes sont autorisés à approcher la statue, les femmes devant rester à l’extérieur de la pièce à suivre les processions sur des télés.

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Mandalay possède également un important marché de Jade, l’or de la région, le Marché de « Zegyo ». Ce grand espace en plein air est un labyrinthe dont les passages extrêmement étroits nous entraînent à travers les quelques 6.000 exposants. On y voit s’échanger des pierres vertes, jaunes, blanches, roses (le jade peut être de différentes couleurs) contre des liasses entières de billets ; on a croisé pas mal de personnes qui tenaient dans leurs mains plusieurs milliers d’euros et qui se promenaient avec sans aucun soucis ou aucune peur de se faire braquer.

Par la suite, nous avons également été voir les fabricants de feuilles d’or, et de papier de bambou. Dans des petites ateliers, on voit des hommes alignés en train de donner de gros coups de masses sur des blocs de bois renfermant des parchemins de bambou, afin de le rendre plus fin.

Après une visite de la ville intra-muros, nous prenons un scooter, en compagnie de Guillaume et Claire (un couple de français que nous avons rencontré à la guesthouse), pour partir visiter les alentours, car les plus belles merveilles de la régions se trouvent non en ville, mais à l’extérieur (parfois assez lointain).

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Le premier challenge était de sortir de ville sans se faire renverser, puisque la conduite à Mandalay est très anarchique, un grand n’importe quoi : aucun panneau, aux intersections, c’est à celui qui a envie de passer qui passera, le klaxon est constant, mais comme il y en a dans tous les sens on n’y fait même plus attention.

Mais une fois sortis sans encombre, on prend la route du pont U Bein à Amarapura. Ce magnifique pont en teck datant de 1849 est long de 1,2 km, ce qui en fait le plus long pont en teck du monde. Bien que très fréquenté par les touristes, cet ouvrage surplombant les eaux calmes du Lac Taungthaman donne une sensation de calme et d’apaisement. Le coucher de soleil y est des plus beaux.

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Nous reprenons la route pour Mingun, à une heure au Nord. Sur le chemin, on s’était perdu dans une ville, au moment où nous faisons demi-tour, un moine se promenant par là nous indique la route, et nous propose de venir voir son monastère ; tous les quatre avides de rencontres acceptons sans hésiter. Il nous emmène dans son petit monastère (moins d’une dizaine de moines) et nous offre une tasse de thé et des beignets de courges, et autres petits trucs à grignoter. Il était en compagnie d’une famille d’amis qu’il hébergeait. Nous passons quasiment une heure à discuter (le moine parlait très bien anglais, et même un peu de français qu’il avait appris tout seul avec des livres) et au moment de partir, tout le monde se lève et sort en même temps que nous. Au début on n’a pas trop compris, mais en fait cette famille était venue en ville pour rendre visite à la mère qui s’était faite opérer des yeux dans le dispensaire local, et donc tout le monde partait pour lui rendre visite ; mais ce qu’on ne savait pas à ce moment là, c’est que nous aussi. Le moine a demandé à Bikette de monter dans le taxi pick-up avec les autres membres de la famille et lui s’est installé derrière Biket, sur le scoot. Sur les quelques kilomètres qui nous séparaient du dispensaires, les nombreux birmans croisés avaient des regards assez surpris, voire subjugués : un touriste transportant un moine !?!?

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Arrivés au dispensaire, le moine nous a fait faire la visite des lieux et nous a emmené voir cette patiente, on est restés avec la famille une vingtaine de minute ; mais dans ce court lapse de temps, il ont quand même réussi à nous donner des clémentines, des gâteaux, du riz…

Après de nombreux remerciements nous ré enfourchons nos scooters et repartons en direction de Mingun pour admirer un gigantesque stupa. Bien qu’inachevé, ce stupa en briques est haut de 50m ; la construction ayant été arrêtée à environ un tiers, il aurait dû faire 150m de haut. Mais déjà, ce gros tas de brique est très impressionnant ; on l’avait aperçu quelques jours auparavant en descendant le fleuve en bateau, mais de là où on était on pensait que c’était une montagne, un peu comme Monument Valley aux Etats-Unis.

En revenant sur Mandalay, on s’est arrêtés à Sagaing, ville construite sur une colline ou de nombreux temples et monastères y sont érigés. Y étant arrivés en fin de journée, on a pu admirer un coucher de soleil sur toute la plaine parsemée de temples aux toits dorés, c’est un peu une version en or de Bagan. Cette dernière vue des richesses birmanes est parmi les plus belles que nous ayons vues dans ce pays magnifique, et restera très certainement gravée dans notre mémoire.

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Le retour à Mandalay s’effectuant dans l’obscurité grandissante, il a fallu redoubler de vigilance puisque le jour c’est compliqué avec toute la circulation anarchique, mais la nuit, la circulation est tout aussi anarchique, mais avec le problème de la luminosité : les birmans ont la fâcheuse habitude de conduire de nuit avec les phares éteints… Mais on est rentré sans problème, en conduisant à la birmane : « tu t’arrêtes, parce que moi je m’arrêterais pas ».

C’est avec une pointe de tristesse que nous quittons la Birmanie et ses habitants qui nous ont tellement touchés de part leur accueil, leur gentillesse et leur grand cœur. Le voyage dure depuis presque 4 mois maintenant et c’est sans conteste dans ce pays que nous avons rencontré les plus belles personnes ; rien ne nous dit que nous n’en rencontrerons pas de plus merveilleuses dans les mois qui suivent, mais la barre a été placée très haute. 

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4 comments

  1. Superbe reportage, avec toujours de près belles prises de vues. Ces rencontres resteront sans doute plus gravées dans vos esprits que les paysages.
    Continuez à nous faire rèver.
    Philippe

  2. Coucou
    Un magnifique commentaire et de belles photos.
    Génial vos ballade en sccoter. Ien-ien ça ne te rappelle pas des virées en mob avec les copains.
    Je vois que vous êtes toujours accueillis à bras ouverts et que vous avez souvent droit à des
    collations. Ca fait toujours plaisir.
    Continuez votre chemin et on attend la suite.
    Bisous
    Claude et Michel

  3. Berton chantal et guy (NIORT).

    bonsoir tous les 2 ,
    C’est vrai , ça fait rêver mais ça nous montre aussi que nous vivons dans un grand confort matériel et que nous ne sommes pas habitués à un tel accueil , mais pourquoi pas?
    Bonne suite de voyage.
    Sincères amitiés , à bientôt.
    CHANTAL et GUY.

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